Pour et avec les familles d’agriculteurs du Bénin

Le Bénin demeure l’un des pays les plus pauvres de la planète. Près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté avec moins de 50 € par mois. Plus d’un million de personnes ne mangent pas à leur faim ; en particulier et paradoxalement, les familles actives dans l’agriculture.

Iles de Paix travaille dans le département de l’Atacora, au nord du pays, où 80 % de la population vit de l’agriculture, majoritairement dans des petites fermes familiales.

L’Atacora est la région du Bénin la plus touchée par la pauvreté. Dans les villages où nous travaillons, une personne sur trois n’a pas un accès régulier à une alimentation suffisante, soit trois fois plus que la moyenne nationale. Les récoltes sont généralement trop maigres pour nourrir toute la famille toute l’année, en raison notamment de la dégradation de la qualité des sols, de l’utilisation non maîtrisée d’engrais chimiques et de pesticides ou encore de l’impact des changements climatiques.

Les agriculteurs ont peu de moyens pour stocker, transformer et vendre correctement leurs productions. Pourtant, des opportunités existent pour renforcer les liens entre les consommateurs des villes et les producteurs. L’attrait pour les circuits courts est là autant que l’attention pour une alimentation saine, locale et durable pour tous.

Notre travail au Bénin

En étroite collaboration avec deux ONG locales, nous contribuons à l’amélioration des conditions de vie des paysans et favorisons des systèmes alimentaires plus justes.

  • Nous accompagnons les familles d’agriculteurs en proposantdes formations techniques sur des pratiques agroécologiques ayant prouvé leur efficacité. Il s’agit, par exemple, de la production et la conservation de semences locales ou l’articulation entre les activités agricoles et l’élevage. Nous offrons un accompagnement de proximité qui se base sur une planification, par la famille, des étapes nécessaires pour atteindre la situation qu’elle souhaite pour sa ferme.
  • Produire plus et mieux est essentiel, mais la conservation et la valorisation des produits après la récolte sont indispensables pour pouvoir nourrir la famille pendant la saison sèche et pour générer des revenus. Nous formons les agriculteurs et agricultrices à des méthodes de stockage, de transformation et de vente. Nous les aidons à avoir accès aux infrastructures nécessaires. Un accompagnement spécifique à destination des jeunes leur permet de développer des petites entreprises agricoles pour leur autonomie financière.
  • Une fois que les paysans ont produit en quantité suffisante pour vendre les surplus sur le marché, encore faut-il qu’ils accèdent à une clientèle intéressée par leur offre. Nous invitons les consommateurs à réfléchir aux avantages d’une alimentation saine, locale et écologique via, par exemple, des émissions de radio. Des groupes de consommateurs mettent en place des projets de circuits courts avec des restaurateurs, des commerçants et des hôteliers de la ville de Natitingou.
  • Au Bénin, l’agriculture familiale et l’agroécologie fonctionnent à contre-courant des principaux programmes nationaux d’agriculture qui s’intéressent plutôt à la monoculture pour l’exportation (coton, ananas,…). Tout en reconnaissant les enjeux économiques du pays, nous travaillons avec les autorités locales pour le respect des choix des agriculteurs et des consommateurs. Par exemple, nous aidons les communes à organiser des cantines scolaires qui se fournissent auprès de producteurs locaux, garantissant la consommation d’aliments sains par les enfants et un revenu pour les agriculteurs de la région.

Quelques chiffres clés

Entre 2015 et 2020, le travail et les collaborations d’Iles de Paix ont permis d’augmenter de 180 % le revenu des familles d’agriculteurs. Entre 2016 et 2020, la production des terres a doublé. Rien qu’en 2020, plus de 16 000 Béninois ont été impactés par nos actions dont 65 % de femmes. 5600 personnes ont eu un accès plus direct à l’eau et 530 agricultrices ont été formées à la transformation des produits pour la revente.

Nous ne nous arrêtons pas là ! Nous allons poursuivre sur cette voie. Avec des organisations locales expérimentées, dont JAB et ERAD, nous voulons encore, notamment, former et accompagner des dizaines de jeunes entrepreneurs agricoles, sensibiliser 75 000 consommateurs aux avantages de la consommation de produits sains et locaux, collaborer avec des restaurants et hôtels pour qu’ils soutiennent la transition agroécologique dans leur région, aider les agriculteurs et agricultrices à fonctionner en groupements pour plus de solidarité et de solidité, etc.

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