La journée internationale des droits des femmes, mise en place par les Nations Unies et officialisée en 1977, est l’occasion de célébrer les droits acquis ces dernières décennies et le chemin déjà parcouru, mais aussi de continuer à revendiquer et lutter pour une réelle égalité des genres.

Dans le monde de l’agriculture en particulier, et d’autant plus aujourd’hui au vu des changements climatiques qui ont une incidence alarmante sur la production alimentaire, les femmes sont encore bien trop souvent précarisées. Elles ont non seulement moins facilement accès à l’éducation, à des formations et à l’inclusion dans des prises de décision, mais aussi à des terres à cultiver. Pourtant, elles produisent 50 % de la production alimentaire mondiale !

Chez Iles de Paix, nous veillons à ce que tout un chacun, homme comme femme, puisse bénéficier d’une position adaptée à ses compétences et ses besoins dans nos programmes, et puisse par la même occasion valoriser et faire profiter de ses savoirs aux autres. Dans le respect des contextes culturels locaux, nous appuyons la transition vers un équilibre plus respectueux des droits des femmes.

Réflexions autour des plans de la ferme familiale en couple, projets mis en place par des groupements de femmes pour la production et la transformation de matières premières, accès pour des agricultrices à des formations pour une exploitation durable et rentable… Ce sont autant de projets que nous avons menés et qui ont vu des résultats globaux positifs et encourageants. Des résultats qui nous encouragent à continuer à intégrer les inégalités de genre dans nos approches sur le terrain !

En ce 8 mars, il nous tient donc à cœur de partager avec vous le témoignage inspirant de Jennifer, agricultrice en Ouganda. Aujourd’hui membre d’un projet VSLA (Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit en français), qui permet à des groupes d’agriculteurs et agricultrices d’épargner, emprunter er faire fructifier leurs revenus, elle raconte :

«  Le projet m’a beaucoup aidée. Avant, je ne serais jamais allée à une réunion, et j’aurais encore moins pris la parole. Maintenant, je peux m’y rendre, poser des questions et même demander des explications ou clarifications. »

Grâce à son investissement dans le projet, Jennifer a mis sur pieds, avec ses enfants, un nouveau plan d’action pour son exploitation agricole. Elle a ainsi décuplé sa production de haricots, augmenté ses revenus et amélioré sa qualité de vie et celle de sa famille : ses enfants mangent aujourd’hui à leur faim, sont en bonne santé et peuvent aller à l’école. De plus, Jennifer est maintenant trésorière du groupe VSLA et est devenue un membre de confiance respecté de sa communauté.

Comme beaucoup d’autres agricultrices et productrices de par le monde, Jennifer a mis tout en œuvre pour prendre sa vie en main et assurer son autonomie et une qualité de vie digne pour elle et sa famille, tout en défiant le déséquilibre entourant les dynamiques de genre. S’il reste encore du chemin à faire vers l’équité, nous souhaitons, aujourd’hui en particulier, mettre en lumière toutes ces femmes inspirantes à travers l’histoire de Jennifer. Car vivre de sa terre est une force !

Si vous souhaitez en savoir plus sur notre approche des questions de genre et de leur pertinence dans la transition agroécologique, nous vous invitons à jeter un œil à notre magazine Transitions n°130, « Terres de femmes : genre et agroécologie », consacré à ce sujet.

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